La démocratie dans Globalia est universelle et parfaite, tous les citoyens ont droit au « minimum prospérité » à vie, la liberté d’expression est totale, et la température idéale. Les Globaliens jouissent d’un éternel présent et d’une jeunesse éternelle. Evitez cependant d’en sortir car les non-zones pullulent de terroristes et de mafieux. Evitez aussi d’être, comme Baïkal, atteint d’une funeste « pathologie de la liberté », vous deviendrez vite l’ennemi public numéro un pour servir les objectifs d’une oligarchie vieillissante dont l’une des devises est : « Un bon ennemi est la clef d’une société équilibrée ».
Un grand roman d’aventure et d’amour où Rufin, tout en s’interrogeant sur le sens d’une démocratie poussée aux limites de ses dangers et de la mondialisation, évoque la rencontre entre les civilisations et les malentendus, les espoirs et les violences qui en découlent. (quatrième de couverture)
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Quelle frustration d’assister à l’uniformisation de la pensée, à un nivellement par le bas, à l’appauvrissement inexorable de la culture, la perte de notre libre-arbitre, de la pensée individuelle en ayant la sensation que rien ne peut arrêter la course qui nous mènera inévitablement à Globalia, prison déguisée en el dorado… Démocratie parfaite, n’est-ce pas là un oxymore qui devrait nous faire peur ?
Il n’est jamais trop tard pour rien. Il suffit de s’en rendre compte. Et c’est bien là notre plus gros problème.
Du même auteur: Rouge Brésil, Les Causes Perdues, Le Parfum d’Adam